8 années de GIEE à Saint-Bonnet-le-Château, pour quels résultats ?

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Débuté en 2016, le GIEE est depuis accompagné par la FD de la Loire. Les partenaires techniques (AgSys, Adice et Biosphères) ont accompagné techniquement le groupe et la Fédération Régionale des CUMA d'Auvergne Rhône Alpes a accompagné sur la gestion de projet, la formation et l'animation. 8 ans plus tard, il est temps de faire le bilan. Qu'en pensent les agriculteurs ? Quels sont les résultats ?

Définition de son objectif stratégique d’exploitation – le plaisir au travail

Le Giee a permis aux agriculteurs de voir plus clairement leur objectif sur la ferme. Une étape essentielle pour faire des choix d’orientation stratégique. Les agriculteurs ont d’abord défini leur ferme idéale comme une ferme rentable. Après des simulations économiques montrant qu’un système basse production sans intrant était parmi les plus rentables, ils se sont aperçus que leur plaisir et leur fierté au travail orientaient clairement leur objectif (potentiel génétique, litrage de lait, animaux en forme, …). 

Révolution de l’organisation, de la qualité et de la sérenité

Les premières années du GIEE ont vu l’organisation collective de la récolte d’ensilage se transformer. Aujourd’hui les adhérents en banque de travail sont sereins quant à la qualité du fourrage qu’ils vont récolter. Ils savent qu’ils peuvent compter les uns sur les autres pour ramasser au bon stade avant les intempéries. 

Augmentation de l’autonomie en fourrage

Grâce aux évolutions de l’organisation des chantiers et au travail sur les fourrages, l’autonomie a augmenté. Les niveaux de concentrés restent similaires lorsque la production laitière a augmenté, signe que la qualité du fourrage et l’autonomie s’améliorent. 

Les prairies multi-espèces longue durée fournissent un fourrage équilibré et la densité de la prairie impressionne les éleveurs. Ils ont choisi d’implanter des prairies adaptées au contexte pédo-cliamatique de chaque parcelle, qu’elle soit très fertileen pentesous couvert de céréale, etc.

Changement de regard sur les sols et de pratique pour les améliorer

Les agriculteurs voient aujourd’hui le sol sous un autre jour. Ils ont appris à le soigner par des pratiques plus vertueuses de travail du sol, et par des amendements choisis à partir d’une analyse de sol qui permettent de favoriser sa microbiologie ainsi que la croissance des plantes. 

La fertilisation minérale a diminué 

Les formations ont conduit au meilleur usage des engrais de ferme et à la prise de conscience des effets de la fertilisation minérale (acidification des sols, réduction de la biodiversité, coût, etc.). De plus l’achat d’une tonne à lisier à pendillards a rendu l’épandage plus efficace (effet net chez un des agriculteurs bio). La diminution de la fertilisation minérale a eu pour effet l’augmentation des légumineuses de plus en plus implantées dans les parcelles en rotation, ce qui a contribué à la diminution des apports minéraux.  

Le groupe ne veut pas se quitter de si tôt. Il va poursuivre l’accompagnement dans le cadre du projet Cap Protéines +, pour continuer à travailler sur la qualité des fourrages, les prairies multi-espèces, la ration des animaux, etc.